Feuil erable logo3.jpg (8208 bytes)

Divers

ACCUEIL CALENDRIER MYTHES ARBORAMAS DIVERS BOUTIQUE
Bibliographie Sites amis livre d'or Concours
Photos
Concours
Histoires
-

Concours saisonnier de "la plus belle histoire d'arbre".

L'atelier d'art L'ARbre et la FEuille offrira chaque trimestre, par tirage au sort, un calendrier des arbres pour récompenser "une histoire d'arbre" qu'il aura reçue par e-mail  à alain@arfe.fr

L'histoire  devra être écrite en français et contenir moins de  800 mots. L'ARFE est seul juge pour publier ci après, ou non, les histoires reçues. Seules les histoires publiées participeront au tirage.Chaque auteur (identifié par son e-mail) est limité à une seule histoire par période.
De plus l'auteur accepte implicitement :
**  Que son e-mail soit publiée en tant que signature
**  De dégager la responsabilité de l'ARFE pour toute utilisation de son texte à des fins commerciales ou autres, par des tiers  qui l'auraient "prélevé" dans ces pages.
**  La bonne foi de l'ARFE concernant la régularité du tirage au sort ( petits-papiers, chapeau, pas d'huissier).

Les 4 tirages annuels sont fixés au  21 mars, 21 juin, 23 septembre, 22 décembre.   
Si, à l'une de ces dates, un minimum de 15 histoires n'est pas atteint, le tirage au sort sera annulé.

A vos plumes ...

 

Nom de l'auteur e-mail date de réception
Cet espace attend votre histoire.


TONTONDOM'S parolin.dominique@neuf.fr 30 décembre 2008
      
                                                              La sève ne monte plus jusqu'au coeur
                                                              Je vois sécher les branches une à une
                                                              de mon arbre de lune

                                                               Arbre mirage
                                                               arbre de fortune
                                                               papier image

                                                               Il est jusqu'aux oiseaux
                                                               d'en éviter l'ombrage
                                                               jusqu'aux noirs corbeaux

                                                               L'écorce s'éclate sons sourds
                                                               inaudis, inouis d'amour
                                                               que de l'amour !

                                                                                                            Tonton dom's

Marie BOIGNE mokonasan@hotmail.com 24 novembre 2008

L'ARBRE SOLITAIRE 

Au milieu du champ de lavande,
Un arbre solitaire se demande,
Pourquoi l'odeur des fleurs,
Ne lui procure pas le bonheur ?

On dirait une carte postale de rêve,
Mais lui voudrait qu'on l'enlève,
Il prendrait ses racines à son cou,
Pour faire les voyages les plus fous.

Au loin les montagnes le regardent,
Et s'il n'y prenait pas garde,
Elles pourraient le détruire,
En une coulée de sourire.

Très mal dans son écorce,
Il ne se sent plus la force,
Pourquoi les papillons le frôlent ainsi,
Et les oiseaux qui font leur nid...

Pourtant tous les jours s'assied ,
Une femme à ses pieds,
Elle lui parle d'une voix suave,
Récite des poèmes graves,

Elle caresse son tronc avec douceur,
Ca lui donne parfois des sueurs,
Que fait-elle là chaque soir,
Qu'attend-elle avec espoir ?

Il est muet et se sent impuissant,
Son esprit ligoté par un aimant,
Il n'arrive pas à communiquer,
Ses sentiments sont comme gommés.

L'orage gronde et il prend peur,
Finalement il est bien dans sa douleur,
Il ne veut pas partir, il est lâche,
Même si son orgueil le cache,

Elle est là même aujourd'hui,
Elle n'a pas peur de lui,
Ses branches tremblent avec fracas,
Le vent en fait voler des éclats.

Comme elle se réfugie tout contre lui,
Une étrange chose se produit,
Soudain il a envie de la protéger,
Car il a enfin compris, il est aimé.
 

Mokona (Marie BOIGNÉ)

TITOUNETTE titounette--@hotmail.fr 7 avril 2008
 « SEUL »

Toi qui est partout,
Sous différents habits…
Et qui subit toutes ses intempéries…
Qui reste silencieux,
Or mis quelques chuchotements,
Quand le vent t’y autorise.

Toi qui est partout,
Derrière les pique-nique qui t’envahissent…
Et qui subit tous ses discours qui t’ennuis…
Qui reste silencieux,
Quand les humains,
Te tordent les mains.

Toi qui est partout,
On te regarde sans écouter tes douleurs,
On te regarde sans voir  tes beautés
On te regarde sans songer que sans toi nous ne serions là.

Alors honneur à toi arbre de la solitude…

 

Jean Luc PINEAU pineau.jean.luc@free.fr 7 Janvier 2008
 

Un géant est né dans un berceau de fusains
Les ans commencent à compter au sein de sa haie
Vert, il resplendit jusqu’au ciel à lui ouvert
D’en haut les oiseaux l’admirent en le contournant.

Dit ! Dessine-moi un arbre, chante Teddy
Mère tu sais le géant dans sa bulle d’air …
Hiver comme été le bel arbre reste vert
L’enfant l’admire et le prénomme mon fanfan.

Dame nature est belle ainsi vue, " chère dame "
La beauté de l’arbre se chante a capella
Tous les enfants du monde chantent cet atout :
L’arbre est la vie, la vie doit rester dans l’arbre …

JL. P

 

Michèle MARTIN missclick1@tele2.fr 22 novembre 2007
 

A l'orée du bois, pleure un arbre de tout son feuillage
l'automne se glisse , donne un coup de balayage
les feuilles étourdies s'envolent, tourbillonnent
se réveillent rougies, sous un sourire qui rayonne.
une main se présente et ramasse en délicatesse
les belles orphelines qui pleurent leur détresse.
les couleurs jaillissent dans un regard d'enfant
que c'est beau l'automne qui danse dans le vent!
l'enfant en grande hâte suit les feuilles semées
ramasse , et amasse ces trésors donnés
puis fatigué il s'assoit sous l'arbre larmoyant
l'arbre étonné , le protège du vent
au creux des racines l'enfant paisible s'endort
les branches dans la brise chantent jusqu'à l'aurore.
au petit matin , ses yeux s'ouvrent sur un beau ciel bleu
"l'automne sous le soleil c'est encore mieux!"
Et l'arbre leva les yeux au ciel, une branche et puis deux et puis toutes!
l'automne c'est beau,il n'y a pas de doute
depuis ce jour là , l'arbre cessa de pleurer
sur ses hautes branches les oiseaux viennent chanter
il attend fièrement la visite de l'enfant
lui gardant ses feuilles d'or en guise de présents.

Michèle MARTIN

 

Madeleine VILLALONGA villalonga.madeleine@neuf.fr 21 octobre 2007
 

Aimer l’Arganier

Rêver du Robinier

Bavarder avec le Baobab

Rire sous le chêne Rouvre

Envier l’Ebénier

 

 

 

Gérard ETHIENNE gerard.ethienne@club-internet.fr 6 octobre 2007

 

Témoin

Le chêne aimait offrir,
Avec un réel plaisir
Son ombre apaisante
Dans la chaleur brûlante
Des journées
D’un bel été.

Le chêne
N’avait pas de haine
Envers les humains
Qui, de leurs mains,
Sans cesse gravaient leurs noms
Au plus profond de ses sillons.

Lui, qui depuis si longtemps,
Unique témoin des promesses éternelles,
Savait qu’avec la nuit des temps,
L’amour
Et toujours
Restent bien irréels.

 

 

Yvette PETERMANN y.petermann@bluewin.ch 9 septembre 2007
 

L’arbre et l’enfant

Nous étions dans la tiédeur d’un matin de juin. Le ciel était couvert et je tenais mon petit-fils par la main pour faire un grand tour à pied et voir les génisses. Un travail qu’il faut exécuter régulièrement pour contrôler si le bétail n’est pas incommodé ou dérangé.
Ce jour là j’avouais à Rayane que nous prendrions tout notre temps. Un dîner mijotait sur le fourneau et nous avions devant nous presque deux heures pour parcourir la nature.
Au lieu de suivre le chemin traditionnel nous avons fait un détour. Je pouvais épauler mon petit bonhomme de deux ans et demi et le soutenir dans les pentes et les sentiers.
Avec simplicité je lui expliquais nos rencontres, l’eau qui coule en sous-sol si on écoute attentivement, les oiseaux qui s’interpellent.
En longeant le bois nous avons vu un arbre élancé, beau et fort. Nous nous sommes approchés pour lui dire bonjour. Ces racines nous invitaient à nous asseoir…. Pour moi…. C’était un peu juste ! ….Mais Rayanne c’est installé confortablement et une petite cavité l’invitait encore à se blottir au pied de l’arbre. A cet instant mon petit bonhomme m’a oublié pour couvrir de petits becs son nouvel ami et lui fredonner sa chanson préférée.
Une dizaine de minutes se sont écoulée, l’arbre et l’enfant c’était touchant, mais il fallait reprendre notre chemin. Pas question de quitter l’arbre comme ça. Nous avons du faire les choses délicatement et nous retourner mille fois pour lui dire " Au Revoir "…

Magnifique et magique ce petit instant a été salué par un grand coup de vent, petit signe de reconnaissance à ce moment de symbiose entre l’être et la nature.

Yvette Petermann

 

 

 

Christelle GODIMUS godimus.christelle@club-internet.fr 9 août 2007
 

Le petit bouleau

Le petit bouleau
Au bord du ruisseau
Se sentait bien frêle
Quand, telle une chandelle,
Même la brise du soir
L’obligeait à boire
Par ses branches couchées
L’onde claire irisée

Par un jour de tempête,
Il plia encore la tête
Pour toucher avec effroi
Le fond sournois
Du ruisseau,
Possible tombeau.

Que va-t-il m’arriver ?
Vais je me noyer ?

L’écureuil, son ami
Se blottit contre lui
Pour le redresser,
L’enlacer
L’empêcher
De se déraciner.

C’est ainsi que depuis,
Le petit bouleau
Au bord du ruisseau
N’avait plus peur de la pluie.

                                                                      Christelle

 

 

Jeanine JUMEAU villalonga.jeanine@neuf.fr 2 août 2007
 

VIEILLIR

C’était un petit sapin
Qui avait pour destin
De ne pas grandir
De ne pas vieillir.

Effrayé par toutes les rumeurs
Des voix de la pépinière,
Il enviait le bonheur
Des autres de la sapinière.

Devenir vieux ,
N’était ce pas mieux

Que d’être abattu
A jamais perdu
Un beau jour de décembre ?

Devenir vieux,
N’était ce pas mieux

Que de prendre la couleur ambre
Empreinte de tristesse 
Des sapins en détresse ?

 

 

Annick ETIENNE anick.etienne@club-internet.fr 11juillet 2007

 

A mon Marronnier

Tu étais là, au bout d’un chemin de terre
Dans un village qui m’est encore cher.
Tu étais si grand
Avec nos yeux d’enfants !
Tes branches énormes nous servaient de maison.
Tes feuilles si vertes nous cachaient de l’horizon.
Que de joies, que de bonheurs
Tout au long de ces heures
Passées dans tes bras
Qui n’en finissaient pas.
Eté, Hiver, tu étais toujours au rendez-vous
Pour nous consoler des mauvais coups.

Un jour, notre vie a changé,
J’ai du t’abandonner.
Puis je suis revenue,
Mais tu n’y étais plus.

Que t’ont ils fait ?

Tu es parti avec tous nos secrets,
Je suis restée avec tous mes regrets.

 

                                                        Annick Etienne

 

 

Roland LLOUBES lloubfa@free.fr 19 juin 2007

 

L'Arbre

Il y avait autrefois de l'affection, de tendres sentiments,
C'est devenu du bois.
Il y avait une grande politesse de paroles,
C'est du bois maintenant, des ramilles, du feuillage.
Il y avait de jolis habits autour d'un cœur d'amoureuse
Ou d'amoureux, oui, quel était le sexe?
C'est devenu du bois sans intentions apparentes
Et si l'on coupe une branche et qu'on regarde la fibre
Elle reste muette
Du moins pour les oreilles humaines,
Pas un seul mot n'en sort mais un silence sans nuances
Vient des fibrilles de toute sorte où passe une petite fourmi.
Comme il se contorsionne l'arbre, comme il va dans tous les sens
Tout en restant immobile !
Et par là-dessus le vent essaie de le mettre en route,
Il voudrait en faire une espèce d'oiseau bien plus grand que nature
Parmi les autres oiseaux
Mais lui ne fait pas attention,
Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons,
Et regarder, pour mieux se taire,
Écouter les paroles des hommes et ne jamais répondre,
Il faut savoir être tout entier dans une feuille
Et la voir qui s'envole.

                                                                                                                                       Jules SUPERVIELLE

 

               

Cécile mosellienne@hotmail.fr 29 mai 2007
 

"La passion des origines
est un arbre
il te suit dans tes voyages
dans tes errances
quand tu es fatigué
tu t'appuies à son tronc
quand tu veux dormir
tu le secoues
et des rêves mûrs tombent dans ton
sommeil comme les fruits de l'enfance."

Tahar Ben Jelloun

               

Marie-France BRUSSEAU hjmf.larochelle@free.fr 28 mai 2007
 

Le hêtre centenaire.

Je connaissais ton existence.
J’avais entendu dire que tu vivais dans une forêt de Bretagne, que tu n’étais pas facile à trouver, qu’il fallait te mériter.
J’avais entendu dire que tu étais grand, fort, majestueux et que tu t’appelais le hêtre de Ponthus.
Je rêvais de te rencontrer. C’est pourquoi je partis là-bas, dans cette forêt, pour te rejoindre.
Je t’ai cherché, cherché sans relâche. J’ai parcouru d’innombrables chemins perdus au milieu d’une végétation luxuriante. J’ai gravi d’étroits sentiers, les ai redescendus. Je suis allée d’Est en Ouest puis du Nord au Sud. Et soudain, alors que je n’y croyais plus, au détour d’un chemin tu m’es apparu.
Tu étais là, comme un seigneur au milieu de sa cour. Ton feuillage clair se détachait sur le fond sombre des sapins. Ta présence était telle, que c’est à peine si j’osais m’approcher. Je me sentais petite, humble face à toi. Je souhaitais me serrer contre toi, mais une force mystérieuse me tenait à distance.
Venait-elle de toi ? ou de moi ? Je ne saurais le dire. Mais ce dont j’étais sûre, c’est qu’il me fallait me poser, prendre le temps de t’écouter, apprendre à te connaître. Aussi, me suis-je assise à quelques mètres, adossée à un sapin. J’ai ouvert tous mes sens pour m’imprégner de ce lieu. La paix qui en émanait était palpable. La magnificence du paysage ravissait mes yeux. Le chant des oiseaux charmait mes oreilles. L’odeur du sous bois réjouissait mes narines.

Bercée par cette multitude de sensations je m’endormis.

C’est alors que te vis : petite tige fragile qui se dressait vers le ciel. Tu portais déjà en toi cette assurance et cette volonté, qui t’ont permis de traverser les siècles pour devenir cet arbre majestueux que tu es maintenant. La forêt aux alentours semblait différente, moins touffue. Les essences étaient variées : pas de conifères mais des chênes, des hêtres, des châtaigniers…Au fil des ans tu t’es développé. Tes branches se sont multipliées, s’élançant vers le ciel, telle une chevelure hirsute. Tes racines se sont renforcées, s’enfonçant profondément dans le sol pour te donner une base solide. Progressivement tu t’es épanoui.
Tu fus le témoin de bien des scènes de la vie humaine. Tu vis les hommes s’aimer ou s’entretuer, vivre en connivence ou en désaccord, faire preuve de bon sens ou de stupidité. Tu assistas à des moments de liesse ou de désespoir. Compagnon de jeux des enfants qui grimpaient dans tes branches, tu offris aussi l’appui de ton tronc aux vieillards fatigués.
A chaque instant tu étais là, attentif.
Peu à peu tu acquis une grande sagesse.


Et voici ce que tu me dis :
"  Prends le temps. Vis complètement l’instant présent. Entre en harmonie avec la nature et tu comprendras pourquoi il est important de la sauvegarder.
Les hommes n’y font pas attention, trop préoccupés qu’ils sont à vouloir devenir riches. Mais la richesse n’est pas le bien matériel. La richesse, c’est l’environnement, la végétation, l’écosystème, la faune, la flore, tout ce qui fait la biodiversité. Cette biodiversité, vous devez la respecter, la protéger, la développer. Elle est votre assurance vie. Le temps vous est compté. Alors, n’oublie pas… "
Mes yeux s’ouvrirent. A nouveau j’étais là, face à toi, émue par ce que tu m’avais permis de voir et d’entendre.
La distance mise entre nous avait disparu. Tu me permettais enfin de te rejoindre. M’approchant de toi, je m’assis à ton pied, bien calée entre tes racines. Je me sentais comme enveloppée de tendresse. Tu me communiquais ton énergie, ta force.
Mon cœur s’emplit d’amour. Des larmes coulèrent de mes yeux. Je me sentais sereine.
Un long moment s’écoula. Je rêvais de rester près de toi, mais je savais qu’il me fallait te quitter.
Aussi après t’avoir remercié, je partis, pleine de reconnaissance pour cette enseignement que tu m’avais transmis. Tu m’as ouvert les yeux sur ton monde, me faisant comprendre qu’il était au moins aussi important que le nôtre. Sans lui nous ne pourrions pas vivre…

Marie-France BRUSSEAU 28 mai 2007

               

 

Danielle MASSON daniellef.masson@aliceadsl.fr 14 mars 2007

 

L'Arbre d'or

Dans ce pays lointain, si lointain qu’il fallait des jours et des jours de marche pour l’atteindre, si lointain que presque personne n’en n’était revenu ou si fatigué, si lointain et si merveilleux, il avait décidé de se rendre.
Il fallait qu’il y aille; là-bas, même si cela était si loin; il fallait car il y vivrait sa onzième vie, sa dernière, celle du repos et du bonheur.
Il était pressé, il ne pouvait plus attendre, ses pieds ne le porteraient pas assez vite; il prit son vélo, un vieux clou, tout rouillé; il mit un panier devant le guidon pour que son cher chien puisse l’accompagner. Oui, il ne partait pas seul, il emmenait son fidèle compagnon, le seul qui savait le consoler quand il était triste, le seul qui savait le comprendre, le seul qui saurait le guider vers sa onzième vie.
Il partit, il se retourna une dernière fois pour garder un souvenir de cette maison qui l’avait vu renaître à la vie, il dit adieu à cette dixième vie; il avait laissé une lettre pour demander pardon, pour dire qu’il fallait, pour dire que là-bas serait sa nouvelle vie, pour dire merci, merci, merci et il prit la route vers la onzième vie.

La nuit était encore profonde, mais la lune le guiderait. Elle avait été souvent la compagne de ses insomnies; si souvent il lui avait parlé, si souvent il lui avait raconté ses rêves, si souvent il lui avait confié des messages et toujours elle revenait l’éclairer, toujours elle lui tentait la main; elle serait son guide vers la onzième vie.
Il ne soucia pas du temps; il ne fit pas attention à la pluie qui transperçait ses vêtements et le frigorifiait; il ne fit pas attention au soleil qui brûla son visage; il ne fit pas attention au brouillard qui le faisait se tromper de chemin; il ne fit pas attention à la neige qui brûla ses mains et gela ses pieds car il savait; il savait qu’il arriverait dans ce pays, un jour, demain peut-être pour y vivre sa onzième vie.
Cela faisait des jours et des jours qu’il pédalait, qu’il parlait seulement à son fidèle compagnon et à la lune; la nature lui avait été douce; elle lui avait permis de se nourrir en lui faisant cadeau de ses fruits, de ses champignons, de ses produits... et il allait vers sa onzième vie.
Cela faisait combien de temps qu’il était parti; il ne le savait plus; si, il savait; il avait vu le cerisier en fleurs, une fois, deux fois; il avait vu les marrons dans les fossés, une, deux, trois fois et il savait qu’il approchait. Il arrivait au pays de la onzième vie, au pays où il serait heureux à jamais.

Et tout d’un coup, au détour d’un virage, à l’horizon, il le vit, l’arbre d’or. Plus beau que dans le plus beau de ses rêves; plus majestueux, plus grand encore. Il était dans le pays de sa onzième vie.
Son fidèle compagnon sauta, ne pouvait plus attendre, il savait que son maître arrivait au bout du voyage; il ne pouvait plus l’attendre, il voulait tout préparer pour son arrivée et il voulut arriver le premier au pied de l’arbre d’or; son fidèle compagnon en gratta le pied, gratta, gratta, gratta et quand il arriva, ses yeux verts plein de lumière et d’étoiles, ses jambes tremblaient un peu, il était si fatigué mais il savait ce qu’il allait voir : il découvrit la porte que son fidèle compagnon avait dégagée, la porte de sa onzième vie.

Il hésitait car il savait qu’il n’y aurait plus de retour possible; il savait que s’il poussait la porte de sa onzième vie, à jamais il resterait au pays de l’arbre d’or.

La pousserait-il la porte de sa onzième vie?, savait-il ce qu’il trouverait derrière; oui, il savait; depuis ces jours et ces jours qu’il pédalait, il savait ce qu’il y avait tout là-bas au bout de la route; sa onzième vie.
Sa dernière vie, la plus longue de celles qu’il n’aurait jamais vécues, la plus douce, la plus brillante car il savait, on l’attendait dans cette onzième vie et plus jamais, il ne souffrirait, plus jamais il ne pleurerait des larmes de haine ou de colère, des larmes de révolte ou de sang. Plus jamais il ne serait blessé, plus jamais il ne blesserait car sa onzième vie, il savait, il allait la partager; elle l’attendait derrière la porte; il savait; s’il poussait la porte, il ne pourrait plus partir et pour toujours il resterait au pays de l’arbre d’or.
Il hésita une seconde, des secondes, des milliers de secondes; il n’eut pas à faire de choix car le soleil poussa la porte de sa onzième vie et il la vit, pareille à ses plus beaux rêves et il dit " Merci la vie, je suis à toi pour toujours ". Elle avait pris les traits de MELUSINE et il savait qu’il n’aurait plus jamais froid, qu’il n’aurait plus jamais faim, qu’il plus jamais soif car il était revenu à la vie, sa ONZIÈME VIE.

14 Mars 2007

 

 

Michelle HAUTESSERRE michh@wanadoo.es 26 mai 2006

 

L’ombre du frêne.

.......L’arrière de la maison donnait sur un patio fermé sur sa longueur par un muret bas surmonté d’un grillage métallique qui le séparait du "parc" du lycée Foch, l’école des garçons, un bien grand mot pour définir ce qui n’était qu’un terrain vague en pente vers chez nous, bordé d’un chemin planté d’arbres que les internes empruntaient à l’heure du goûter.
Un petit groupe de 4 ou 5 s’installait sous le frêne d’en face, se trouvant là très à l’aise hors de vue des surveillants. De la fenêtre de la cuisine, je pouvais les épier en toute tranquilité, mais, pour pouvoir entendre leurs conversations, je montais au grenier, et le coeur battant la chamade, hissée sur une chaise à demi bancale, je soulevais le vasistas avec mille précautions.
Au fil des semaines, un seul et unique garçon continua assidûment à venir s’asseoir sous le frêne du parc. Je sus plus tard que la direction du lycée en avait interdit l’accès.
"Tiens, voilà le Solitaire", disait ma mère. Il pouvait pleuvoir ou faire beau, il était toujours là dans sa blouse grise, un livre dans les mains, appuyé contre le tronc ou couché dans l’herbe, bravant la punition et ne s’en allait que lorsque sonnait la cloche de fin de récré.
Que j’eusse pu être le motif de sa romantique obstination ne m’avait même pas traversé l’esprit, mais par un doux après-midi de Juin, je décidai de sortir et m’installai dans la cour avec mes livres et cahiers. Entre feinte application et regards furtifs passa l’heure de la pause.
Lorsqu’il se leva pour s’en aller, il signala d’un geste un endroit près du muret.
J’attendis qu’il partit pour fouiller du regard les hautes herbes, y aperçus quelque chose et passais la main sous le grillage, m’y griffant le dos quand j’en retirai une sorte de coques symétriques en plastique translucide, marquées à l’encre brun rougeâtre des lettres GM sur l’une d’elles et MH sur l’autre. En tournant et retournant dans mes mains ces étranges objets qui se tâchèrent du sang de ma blessure, je me demandais ce que faisaient là mes initiales et finis par comprendre qu’ils récupéraient leur forme première si on introduisait un petit bâton dans les orifices situés en haut du GM et en bas du MH.
J’étais là, abasourdie, avec les deux moitiés d’un coeur de plastique, une dans chaque main, devant me rendre à l’évidence, il savait mon nom, c’était de moi qu’il s’agissait, c’était moi qui avait brisé le coeur de GM le Solitaire, c’était à moi de le rafistoler.
Je trouvai rapidement dans les herbes la flèche en bois gravée de "je t’aime", et l’emboitai dans ce coeur qui si physique, si palpable, soudain ne me parut plus que ridicule.
Je lavai mes mains. Nos sangs mélés s’en allèrent au caniveau.
GM, jamais je ne sus ton nom ni osai te revoir, j’adorais ta présence et ton platonique silence, je fus foudroyée en fendant ton coeur. Pardonne-moi de n’avoir pas même imaginé ta blessure.
Quelques années plus tard, on décida de construire une piste de sport dans le parc, le terrain fut applani et pour ce faire, on accumula un vilain terre-plein derrière le grillage.
Le frêne y fut enseveli.

 

 

Nicole LECAM nlecam@wanadoo.fr 11 mai 2006
 

Les arbres et le béton

C’est une histoire vraie que je vais vous raconter, et c’est en découvrant ce site qu’elle m’est revenue en mémoire. J’habitais Pau à l’époque, une belle ville entre mer et montagne où les arbres ne manquent pas. La nature, comme dans beaucoup de coins de France y est vraiment préservée et des comités luttent pour qu’elle le reste…


J’allais rendre visite à ma mère en Région Parisienne et pour cela, j’étais dans le TGV. Près de moi, voyageaient une maman avec son tout petit garçon de 6 ans environ, très sage tout le long du trajet…


Juste avant l’arrivée en Gare Montparnasse, le TGV ralentit et le petit bonhomme regardait attentivement par la fenêtre et d’un seul coup il s’écria : " Maman, à Paris, il y a des arbres ! ". La Maman interloquée lui demanda pourquoi il faisait cette remarque. Et le gamin de répondre : " Papy m’a dit : tu verras à Paris ce n’est pas comme ici dans notre belle montagne, les arbres ne peuvent pas pousser car il n’y a que du béton… et bien dis donc, ils sont forts ceux-là, pour pousser dans le béton ! ".


Nous avons tous bien ri mais pas tant que cela finalement car nous avons réalisé qu'il avait raison, il faut qu’un arbre soit fort pour pousser parmi les immeubles et entouré de pollution. Aussi, posons-nous la question : "les arbres seront-ils encore assez forts pour survivre dans les années à venir si nous ne protégeons pas mieux notre environnement ? ".

Nicole LE CAM
Dans les Deux-Sèvres où il fait bon vivre aussi...

 

Marie-Martine JONNIAUX martinejonniaux@wanadoo.fr 17 février 2006

 

PETIT PAUL et L’OLIVIER

Petit Paul était inquiet.

En regardant à travers le hublot de l’avion les lumières de l’aéroport de Marignane, il songeait à tout ce qui lui était arrivé depuis le matin.

Petit Paul vit toute l’année à La Réunion, cette belle île sauvage où ses parents se sont installés avant sa naissance, après avoir quitté la Métropole, ses grandes villes et sa pollution.

Pour la première fois cette année, il venait en France chez ses grands-parents qui habitaient la Côte d’Azur.

Ce matin, il avait dit au revoir à Papa et Maman ainsi qu’à ses deux petites sœurs et une jolie dame, qui s’appelait " hôtesse ", après lui avoir passé un sac un plastique portant les deux lettres " UC " autour du cou, l’avait pris par la main et l’avait installé à bord du Boeing de la compagnie CORSAIR qui devait l’amener jusqu’en Métropole.

Il avait bien le cœur un peu gros de laisser Papa et Maman mais, d’autre part, il était assez excité à l’idée d’accomplir tout seul ce si long voyage et de savoir qu’à l’arrivée, Papy, Mamy et sa grande cousine Emilie, qu’il connaissait car elle était venue le voir à La Réunion l’année dernière, l’attendaient à l’aéroport et qu’ils n’allaient pas savoir quoi faire pour l’aimer et le gâter plus que de raison.

Cependant cela n’empêchait pas Petit Paul d’être inquiet, très inquiet même. Ce voyage lui paraissait maintenant ne plus devoir finir et il n’en pouvait plus. Il faut dire que Papy lui avait dit qu’il lui avait acheté un petit arbre et que ce serait lui qui le planterait dans le jardin dès son arrivée.

Et Petit Paul s’inquiétait de la longueur de ce voyage : est-ce que mon arbre ne va pas souffrir d’une aussi longue attente, pensait-il, ne va-t-il pas mourir de ne pas être encore planté ? S’il avait pu il serait descendu de l’avion pour courir plus vite au devant de ses grands-parents.

Enfin l’avion atterrit et très vite Petit Paul se retrouva dans les bras de Mamy qui pleurait de joie en l’embrassant.

Puis on embarqua dans la voiture et on prit la route de la maison. Au bout de quelques kilomètres, Petit Paul épuisé s’endormit la tête sur les genoux de cousine Emilie. Il ne se rendit pas compte de la longueur de la route parcourue ni du fait que Mamy l’avait pris dans ses bras pour le porter dans son lit et l’avait déshabillé avant de le border bien tendrement.

Le lendemain matin, un franc soleil de juin étincelait derrière les volets de la chambre de Petit Paul. Tout d’abord il se demanda où il était et faillit même pleurer de peur de se retrouver dans un lieu inconnu. Puis soudain il se rappela : mon arbre, vite il faut que j’aille le planter.

Il se leva d’un bond. Mamy qui l’avait entendu lui tendit les bras : Mamy, Mamy, vite, il faut que j’aille planter mon arbre.

Doucement jeune homme, répondit Mamy, tu vas d’abord prendre un bon petit déjeuner puis une bonne douche. Pendant ce temps Papy sera revenu du marché et il viendra t’aider à planter ton arbre.

Jamais Petit Paul n’avait avalé son chocolat et ses tartines à une telle allure ni pris sa douche aussi vite.

La porte d’entrée claqua juste quand il finissait de s’habiller : Papy, Papy, mon arbre vite, il faut que je le plante.

On y va tout de suite bonhomme sourit Papy et il emmena Petit Paul dans le jardin là où il avait déjà creusé un trou qu’il avait rempli de bonne terre bien meuble et bien riche.

Dans le jardin, Petit Paul découvrit son arbre : il était petit, bien plus petit que lui mais ses feuilles argentées luisaient d’un doux éclat et se balançaient doucement dans la brise tiède de ce début d’été.

Voilà dit Papy en lui tendant une petite bêche. Tu vas creuser ici jusqu’à ce que tu ne puisses plus enlever de terre. Quand ce sera fait je viendrai t’aider pour planter ton arbre.

Et Petit Paul creusa, creusa. Il avait chaud, il était tout rouge et en sueur mais il n’arrêta pas de creuser jusqu’à ce qu’il ait enlevé toute la terre comme Papy lui avait dit.

Ca y est Papy, j’ai fini cria-t-il. C’est bien répondit Papy en soulevant le pot où se trouvait le petit arbre. Maintenant nous allons l’enlever très délicatement du pot afin de ne pas abîmer ses racines et le mettre dans le trou que tu as creusé.

Ce qui fut dit fut fait. Voilà dit Papy, je vais maintenant le tenir bien droit dans le trou et toi tu vas remettre la terre que tu as enlevée tout autour de l’arbre en la tassant bien pour que l’arbre tienne bien droit.

Et Petit Paul remit dans le trou toute la terre qu’il avait eu tant de peine à enlever. Il tassa, tassa, d’abord avec ses petites mains puis avec ses pieds. Il dansait autour de l’arbre comme un indien autour de son Totem.

Ca suffit dit Papy, ton arbre est bien planté, maintenant il faut l’arroser et il tendit à Petit Paul un petit arrosoir. Petit Paul arrosa soigneusement son arbre. C’est fini dit Papy, maintenant il va commencer à prendre racine et à grandir tout doucement.

A midi, autour de la table du déjeuner, Petit Paul n’en finissait pas de raconter à Mamy et à Cousine Emilie de quelle façon il avait réussi à planter son arbre. Puis soudain, il demanda : il s’appelle comment mon arbre ? C’est un olivier répondit Papy, tu sais il y en a beaucoup dans la région, c’est un arbre des régions méditerranéenne.

Je n’en ai jamais vu à La Réunion dit Paul. J’ai vu des cocotiers, des bananiers, des cryptomérias, des flamboyants et des banyans mais je n’ai jamais vu d’oliviers.

Mamy lui expliqua que chaque région de la terre avait ses propres plantes et ses propres animaux qui ne pouvaient bien croître et se développer que dans le milieu qui leur était le plus favorable. Si tu veux, dit-elle, cet après midi, après la sieste, nous ferons une belle promenade et nous te montrerons plein d’oliviers.

Pendant deux heures, ils sillonnèrent la région et Petit Paul fit avec ses yeux la plus grande moisson d’oliviers de la terre. Puis Papy se gara devant un arbre, pas très grand, dont le tronc, presque à sa base, se séparait en deux. Je le reconnais s’écria Petit Paul, c’est un olivier. C’est vrai répondit Papy, mais cet olivier est très vieux, il a plus de 2.000 ans.

2.000 ans, comment est-ce possible ? Plus vieux que toi Mamy demanda-t-il innocemment.

Oh oui rit Mamy, bien plus vieux, c’est un des arbres les plus vieux de la terre. Tu sais mon chéri les oliviers peuvent vivre très très vieux.

Alors le mien je vais tellement bien le soigner qu’il deviendra très vieux.

Je l’espère répondit Mamy, j’espère qu’il deviendra très vieux pour veiller sur toi, tes enfants, les enfants de tes enfants et même les enfants des enfants de tes enfants.

L’on rentra à la maison et pendant tout le repas du soir, sur la terrasse, Petit Paul n’eut d’yeux que pour son olivier. Il posa plein de questions. Papy lui expliqua que l’olivier donnait des fruits qu’on appelait des olives et qui étaient très bons à manger. D’ailleurs tu en as mangé dans la salade tout à l’heure.

L’heure du marchand de sable avait sonné depuis longtemps mais Petit Paul ne songeait pas à dormir. Il aurait voulu rester près de son arbre toute la nuit pour l’écouter grandir. Mais Mamy très fermement lui passa son pyjama et alla le border dans son petit lit.

Dis Mamy quand je serais reparti chez Papa et Maman, vous allez bien le soigner, toi et Papy,mon olivier demanda Petit Paul une lueur d’inquiétude au fond de ses grands yeux noirs.

Bien sûr mon chéri et à chaque fois que nous le soignerons nous lui dirons que c’est de ta part pour qu’il se souvienne de toi.

C’est beau Mamy un olivier.

Oui mon chéri c’est un très bel arbre : c’est l’arbre de la Paix. Et Mamy de raconter à Petit Paul l’histoire du déluge, de Noé et de la colombe et de son rameau d’olivier.

Petit Paul s’endormit alors et il rêva que son olivier grandissait, grandissait. Il dépassait la maison de Papy et de Mamy, il devenait plus haut que les plus hautes montagnes, et ses branches s’étendaient sur toute la terre, du grand Nord jusqu’à la Chine et aux Amériques et bien sûr jusqu’à La Réunion au-dessus de la maison de Papa et Maman.

Chaque fois que le vent soufflait, des rameaux se détachaient de ses branches et tombaient par terre. Et les habitants de la terre entière les ramassaient en riant et se les offraient mutuellement en s’embrassant et en disant : Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

 

 

 

Martine SYLVESTRE msylvestre@cvm.qc.ca 2 novembre 2005

 

L'Arbre et la petite fille

Il était une fois une toute petite fille qui demeurait dans une belle grande maison blanche. De la fenêtre de sa chambre elle pouvait voir deux  érables majestueux. Les deux arbres avaient quelques 50 ans. A peine âgée de 3 ans la petite Sandrine aimait rêvasser sur son lit en admirant les arbres qu’elle trouvait si magnifique.

A chaque saison la petite fille était émerveillée de voir les changements qui se produisaient dans les deux érables. Du petit bourgeon jusqu’à la naissance des feuilles, du vert si pur jusqu’au teinte orangée des feuilles. Sandrine était toujours en admiration devant ces deux arbres si grands.  Certain soir, en hiver Sandrine avait peur car il lui semblait alors que les arbres dénudés étaient comme des ombres mystérieuses et dangereuses. Le jour venue elle était étonnée d’avoir pu l’espace d’un moment craindre les arbres qu’elle admirait tant.

Par un beau jour d’été le papa de Sandrine lui installa une balançoire à l’une des branches la plus solide de l’arbre. Sandrine y passa de long moment à raconter des histoires et à bercer l’arbre des ses comptines. Ensemble ils passaient de moments merveilleux. C’était pour les parents de la petite un plaisir pour les yeux de les regarder.

Puis quelques années plus tard après une tempête d’automne, une immense branche de l’arbre s’abattit sur la maison. L’arbre fut donc examiner par des spécialistes qui rendit leur verdict et annonça qu’il fallait abattre les deux arbres, ils étaient malades et dangereux, ils pouvaient à n’importe quel moment s’effondrer sur la maison.

Deux grands gaillards sont donc venu à la maison et ont abattus les arbres alors que la petite Sandrine était à l’école. Lorsque la petite fille rentra à la maison et qu’elle vit les trous béant  à la place des arbres, elle fondit en larmes car pour elle ses deux amis étaient morts. Et comme a dit la petite Sandrine, ça ne sera jamais plus pareil.

Martyne Sylvestre
Service de l'encadrement scolaire et
de la formation continue

 

Catherine ESCARRAS catherine.escarras@wanadoo.fr 15 février 2004

 

L’arbre sur le quai

C’était un arbre centenaire
Perdu au milieu d’une gare
Il en voyait des trains passer
Jamais celui de la destinée !

Les gens parfois le regardaient
Comme un vieux sage plein d’histoires
En fait tout ce qu’il cherchait
Etaient l’Amour et l’Amitié !

Les enfants allaient à l’école
Les hommes grimpaient dans les wagons
L’arbre immobile souriait
Rêvait sa vie, et puis songeait !

Un jour près de la petite gare
Une dame vint s’asseoir sur un banc
Elle admira alors cet arbre
Et puis d’un geste ôta un gant.

Elle voulait toucher l’écorce
De cet arbre aux fruits noirs, alangui,
Elle senti alors l’ivresse
Monter dans son âme d’enfant.

L’arbre alors prit la parole
Elle en perdit son autre gant !
Elle se demandait si son rêve
Arrivait après tous ces ans !

Elle répondit qu’elle aimait les arbres
Et en particulier ceux comme lui
Et qu’en plus ses fruits elle mangeait
Presque tous les jours au dîner !

Majestueux, touché par tant de charme
Il fit pencher une branche vers la dame,
Elle grimpa dessus et là, merveille !
Ils s’envolèrent au-dessus des quais !

Depuis, à la place du tronc
Il a poussé un cœur en herbe,
Rappelant le tendre végétal amoureux
Et de la dame, il reste un gant
Pour faire s’étonner les passants !


Il est blanc et puis il brille
De la clarté des innocents !


La magie d’une gare se révèle
Toujours aux gens aimants les arbres !
Celui-là était un géant !

Catherine Escarras © : Jeudi 4 novembre 1999

 

 

PAGE SUIVANTE Visite guidée :
Un appui sur page suivante vous conduira à Modalités de commande pour acquerir les créations de l'atelier ARFE.
HAUT DE PAGE
ACCUEIL ARFE