Calendrier des Arbres
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La civilisation celte

Le foyer de la civilisation celte se situe en Europe centrale (Bohème actuelle).
La présence des Celtes y est attestée depuis plus de 3000 ans. Par vagues successives, de longues migrations les conduisirent  à occuper la totalité de l'Europe moyenne.

C'est vers - 300 que leur expansion est la plus grande.
Elle va des îles Britanniques (Bretons) jusqu'à la Turquie (Galates). En France ils s'appellent  les Gaulois et en Espagne les Celtibères.

Leur territoire est couvert de forêts denses. Les arbres et le bois sont à la base de leur économie  de type rural. Ils maîtrisent l'usage de cuivre, du bronze et du fer qu'ils savent façonner admirablement. Ces métaux, rares, sont réservés à la fabrication d'outils, d'armes,  mais aussi à de merveilleux  objets d'art tels que bijoux, vases, statuettes...

Cette civilisation dura plus de 1000 ans.  La pression des conquêtes romaines, à l'origine de son déclin,  fit refluer  les Celtes vers l'ouest - Iles britanniques et Bretagne - qui conservent dans leur folklore et leur langue les traits majeurs de la culture de leurs lointains ancêtres.

LA VIE INTELLECTUELLE

Les Celtes occupèrent un très vaste territoire mais ne constituèrent jamais un empire. Les mosaïques de tribus et de clans, parfois très mobiles, restaient  en contacts permanents grâce aux bardes qui circulaient de l'une à l'autre et aux druides qui tenaient des assemblées périodiques où étaient représentées de nombreuses tribus.

Ainsi, malgré une très grande diversité dans son expression, existe une  unité culturelle celte.

LES DRUIDES.

Les druides constituaient une classe sacerdotale héritière et gardienne du savoir. Et ce savoir  était vaste. Une grande partie de la vie du druide était consacrée aux études.
Les prêtres vivaient mêlés à la population. Ils y jouaient un rôle majeur, présidant les cérémonies religieuses, fixant les calendriers, éduquant les jeunes, soignant les malades par la vertu des plantes et des rites magiques, interprétant les signes, prédisant l'avenir, arbitrant les conflits, ...

LES BARDES.

Bien que faisant partie de la classe sacerdotale, les bardes avaient pour fonction essentielle la composition de poèmes destiner à glorifier le chef. Experts de la musique et des mots,  leurs études n'étaient guère plus légères que celles des druides. La jeunesse du barde se passait à apprendre des milliers de vers ayant pour thèmes les disciplines apparentées à la littérature. Elles regroupaient avec la poésie et la versification,  la musique, la grammaire, l'histoire, la généalogie, les symboles, la magie, le panthéon des dieux, etc.

Druides et bardes symbolisèrent longtemps le noyau dur de la spécificité celte. Ils furent  pourchassés par les différents envahisseurs (des Romains aux Anglais) et durent vivre souvent cachés. On leur doit d'avoir su transmettre à travers les âges un corpus de textes oraux qui complète les découvertes archéologiques et nous permettre de mieux connaître "nos ancêtres".

Toutefois, dès le Moyen âge, la mise par écrit des poèmes originaux et les différentes retranscriptions qui suivirent firent que la source même du savoir oral se trouva mêlée à des textes parasites plus tardifs, ayant certes leur propre valeur, mais qui rendent la situation particulièrement complexe lorsqu'il s'agit de reconstituer une chronologie de l'apparition des légendes, épopées  et autres poèmes.

POETES ET FORGERONS

Ces activités de l'esprit ne doivent pas masquer d'autres traits caractéristiques plus concrets. Nous citerons Régine Pernoud, archiviste et paléographe, conservateur aux Archives de France, qui dans son livre "Les Gaulois" insiste sur cet aspect :

"Peuple de techniciens, c'est par là peut-être que les Français d'aujourd'hui descendent le plus directement de leurs ancêtres gaulois, avec leur étonnante ingéniosité, leur habileté de bricoleurs, et ces spécialités [...] qui ont fait de tout temps le renom de l'artisan français; en somme tout ce qui exige un esprit ouvert, du sens artistique en même temps que de l'imagination, et, avec l'adresse manuelle, le goût du travail bien fait."

" Il est très significatif que parmi leurs divinités, l'une des plus honorées ait été ce dieu LUG qui a laissé son nom à la ville de Lyon (Lugdunum) et qui est dans la légende le bon ouvrier, capable d'exécuter n'importe quel ouvrage. C'est sous ce trait qu'il est resté vivant dans l'épopée irlandaise : Il est à la fois charpentier forgeron et poète ..."

Charpentier, forgeron et poète ... Peut on avoir de meilleures lettres de noblesse ?